Une patrouille de routine se termine à Bagdad
pour un uniforme on informe
on fouille
les drônes survolent
le carrefour des civilisations
autrefois
la ville-monde
la ville des poètes
et des marchands
ambulants, assis, allongés
se racontant des contes enchantés
mille-et-une fois
sous le regard des temples
abassides
dans les maisons de la
sagesse
et les jardins fleuris
d'Eden.
A cette époque
le Tigre n'était pas enjambé
par tout à fait douze ponts
et dans la douceur du IX siècle
la ville la plus peuplée du monde
berçait dans la joie
et l'allégresse
sans penser
ni à Cordoue
ni aux Mongols
ni aux G.I's
ni au cyberespace
tout proche
2003
Tempête de sable
poussière intelligente
les nanotechnologies
poussent le soldat à croire
lunettes à l'appui
que le virtuel
l'evernet
le protocole
internet
rejoint le réel
l'irréel
le sable et la pelle
genre
vas-y sans le casque
tu casses
la baraque
en Irak.
2011
Fusil d’assaut à la main
lui l'Américain
a déjà tout transmis
il a donné tous ses outils
à l'armée régulière
qui fait style
que la liberté est une
idylle
quand son passe-temps
son tue l'ennui
c'est mettre en bière
ou au cachot.
Oui K
courage !
face à l'Histoire
et à l'isolement
il te faut voler
au dessus du nid
d'aigles.
Pendant ce temps-là,
stoïque
le gurka veille
aux barils
du vingtième siècle.
Plus:
http://bagdad.blogs.liberation.fr/2007_2008/
Agrandir le plan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire