mardi 6 septembre 2011

A Budva, Maricris s'en va

Fini l'été passé à buller et à avaler des tubes entiers de coupe-faim. La bimbo a dépensé tous ses cachets en cachets cette année. C'est vrai que l'ex-Yougoslavie c'est parfois dur à supporter pour une latina pur sang comme elle. Maricris Rubio, la belle de Trujillo, a attendu à Budva des semaines et des mois que son chéri, le fils héritier Saif al Islam, ne vienne la retrouver. Paraît-il que ce dernier est enfin arrivé à Podgorica il y a une semaine déjà mais il a encore une dernière affaire à régler lui a t-il dit, c'est une question de vie ou de mort mais surtout qu'elle ne s'inquiète pas, en tout cas il ne pourra pas la retrouver pour son anniversaire, le 18 septembre, c'est certain, car il est à la capitale pour un petit moment, business my love, qu'elle attende, qu'elle se relaxe, et il arrive dès que tout est fini. "Dès que quoi ?" Elle va avoir 33 ans, fais chier, faut déjà penser à se recycler dans ce métier et en plus son prince charmant est aux abonnés absents! Alors, en nana qui a un peu de respect pour soi, la chica décide de plier bagage, pardon plier ses dizaines de bagages qui jonchent le sol de sa suite nuptiale et qui laissent deviner quantité de vêtements et d’accessoires en tout genre dont, pèle-mêle :

-une robe de soirée en mousseline de soie et dentelle Valentino
-une autre en coton et résille, rebrodée de pois et de velours, plutôt discrète pour son tempérament
-un chapeau en astrakan (avait-elle confondu le Monténégro avec la Russie?)
-quatre paires dépareillées de boots compensées, une rouge et une jaune, flashy, une croco et une léopard, sauvages : les organisateurs de soirées de toute la côte adriatique s'en souviennent encore
-du cuir : des colliers en cuir, un sac cartable en cuir, un pull à empiècements en cuir, une veste en cuir cloqué,  une minijupe en cuir, non deux minijupes en cuir, des mocassins en cuir et vernis rose (le seul cuir pas noir de la série)
-une bonne dizaine de T-shirt en jersey et coton sérigraphiés avec assez souvent des mots anglais imprimés en énorme caractère. On devine ici un "Talking", à moins que ce ne soit justement un "Walking".
-un long poncho d'été, qu'elle a dû inaugurer sur la terrasse de l'hôtel
-un top asymétrique, chic, choc, produit it girl par excellence
-cinq ou six sacs Balenciaga, tous ont l'air en PVC avec un ruban-chaîne en or, mais il y en a un petit sous le top Kenzo, il est en toile brodée monogramme et il s'agit donc probablement d'un LV
- une pile de lingerie et de maillots de bain dans l'esprit color-bloc, très fluo et tape-à-l'oeil donc, et ceux-ci sont à part car (peut-être) encore mouillés, ou bon pour le pressing qui doit bientôt passer relever les fringues à laver. Tout un programme.

A la réception, tout le monde est prévenu. Madame Maricris s'en va. Branle-bas de combat. Pour notre bagagiste senior, c'est une occasion en or et il ne la rate pas : il glisse dans le luxury van la valise LV qu'il sait avoir malencontreusement emportée quelques jours plus tôt à l'aéroport de Podgorica, sans oublier de caresser une dernière fois ses coins en laiton. Retour à la case départ donc pour celle qui commençait à devenir encombrante dans la réserve (on pourrait l'accuser de vol, et il perdrait donc tout droit à sa pension, et devrait  enterrer son rêve de petite maison en bois dans la colline de son village, sa micro-dacha comme il l'appelle, et qui fait aussi la fierté de sa femme avec qui il brouillonne les plans, là ce sera le barbecue, et là l'abri de jardin, chaque fois qu'il a une permanence, c'est à dire presque jamais). Malin comme un monténégrin, il a même prévu sa petite histoire pour rendre l'insertion plus véridique : un jeune oligarque russe, un certain Vassily, pris de passion pour la belle Maricris a choisi de lui laisser ce présent, la valise donc, qui renferme une surprise (de taille souhaiterait-il préciser mais il finit par juger ce détail inutile et l'écarte) mais qu'elle ne doit ouvrir que de retour chez elle, ce point est absolument nécessaire et il insiste bien, et pour confirmer la beauté du geste passionné Vassily a maladroitement écrit ces quelques mots en cyrillique que le bagagiste de ce pas traduira : "ne vous inquiétez surtout pas, maya kiska, la seule chose d'explosif dans cette valise, c'est mon amour pour vous !"

Plus:
http://www.moda.com.pe/te-mueve/moda-clip/maricris-rubio-dej%C3%B3-boquiabierto-%E2%80%98platanazo%E2%80%99-en-%E2%80%9Cal-fondo-hay-sitio%E2%80%9D


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