jeudi 26 mai 2011

A Nauru, on exploite

De l'eau à mon moulin
du phosphate dans mon jardin
entonne le conteur nauruan
comptant les brouettes de dollars
vides
vendeuse de cailloux portée
au pinacle du capitalisme
Nauru s'est alors ennuyée
puis la gagneuse s'est rhabillée
champ de pierre
ovaires en cimetière
elle fut vite ressuscitée
à coup de perfusions toute trouvées :
banques fantômes
faux passeports pour terroristes
prison pour les demandeurs d'asile en Australie
que des solutions
pacifiques
de quoi devenir fou, oui
et végéter
en regardant les canettes de cocas jaunies
qu'on s'est empiffrées
jour et nuit
jusqu'à mourir
obèse et diabétique
de sa richesse
pathétique.
Aux dernières nouvelles
de cette île sans journal
les grands frères du laissez-faire
faisait forer
tiens donc ?
juste pour une dernière passe
les pinnacles de corails
qui la tirent vers le bas.

Plus :
http://www.topix.com/world/nauru/


Agrandir le plan

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire