Ce type a traversé le pays
plus qu'il ne compte
d'orteils et de doigts
il a vu les étoiles apparaître
puis se mettre à danser
avant qu'elles ne disparaissent
sous un voile de nuages,
une vraie sauce épicée :
ciel rouge
et piments volant
vers un arbre où se
poser;
la nuit, définitive, est annoncée
par le hululement d'un hibou
plus mexicain
que n'importe quelle bouteille
de Tequila Sauza.
Le hobo et le hibou
partagent un bout de nuit.
Lui, à son aise,
est adossé à l'arrière
d'un pick-up fonçant
sur une route cabossée
flanquée d'un large
fossé où jonchent,
pêle-mêle :
cadavres de rongeurs,
flasques d'alcools forts
et plastiques non-recyclables;
un vent chaud et sec
balaye son visage
comme dans un beau
voyage.
Plus loin, de la fumée s'échappe
du volcan Primavera
juste après les premières
lumières de la ville :
un bar, un bordel
et un supermarché 24h/24.
Une nouvelle saison s'ouvre
à lui et il le sait d'instinct
en posant la paume tatouée
de sa main (un maori à la gloire de Kena?)
sur la valise qu'il a tant désirée
et avec qui il va maintenant entrer
à près de soixante miles à l'heure
dans la bouillonnante Guadalajara.
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http://vive.guadalajara.gob.mx/
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