Tu ne m'as pas vu à Brasilia
marcher le long du périphérique,
plein de bonnes volontés,
arpentant de nouveau les abords
d'une ville en B?
J'étais là
sans autre but
que de traverser
une fois pour toute
le plateau semi-aride
du Goias.
Tu ne m'as pas vu à Brasilia
prophétiser
sous les septs pyramides géantes
et les tatous saoûlés
à la caipirinha
- qu'ils étaient drôles! -
que le renouveau
est enfin proche?
Non?
Tu ne m'as pas vu à Brasilia
accélerer le coucher du soleil
pour rêver
avec les fonctionnaires
que les choses tournent rond
dans les cuadras?
On en a dit des mots,
on a même réclamé
un dictionnaire
mais le patron
n'était pas un
littéraire.
Tu ne m'as pas vu à Brasilia
justement
conjuguer le verbe
attendre
sous l'abribus tropical
lavé par une pluie chaude,
l'orage qui tonne
et le bruit des klaxons?
Non! Vraiment ?
Tu ne m'as pas vu à Brasilia
me brûler les yeux
au cyber-café
dans l'espoir d'un mail
et d'une rédemption
virtuelle ?
J'ai pourtant
usé
tous les claviers.
Tu ne m'as pas vu à Brasilia
fêter l'anniversaire
du plus que
centenaire
Oscar Niemeyer ?
C'est bien dommage, décidément !
Car je lui ai offert
un verre
un compas
une équerre
et devant moi
il dessina
la nouvelle
Brasilia,
celle
qui
transformera
nos déserts intérieurs
nos ruelles de doutes
en capitale
dont la route principale
chemine
fière,
belle,
son bitume
encore inondé
de soleil.
Plus :
http://boomer-cafe.net/version2/index.php/Architecture-des-annees-50/Brasilia-capitale-au-milieu-de-nulle-part.html
Agrandir le plan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire