Elle lui fait face
mais au lieu de baisser
la tête
l'éblouit de grâce
Malaga
même le torero
en perd son pyjama
ses deux oreilles
l'envie de
se blesser
une fois
et de recommencer
pareil
pour qu'on lui reconnaisse
sa bravoure.
Il a devant lui
ce jaune
et ce rouge
qui luttent pour contrôler
une beauté bien trop libre
pour être admirée
comme ça
Il croit entendre
comme dans l'arène
reprends tes appuis, hombre!
Il se ressaisit
Le bleu ciel
et les reflets verts
qui teintent les cheveux
de la belle Malagueña
donnent un peu de répis
à notre valeureux guerrier
Il est pourtant déjà bien las,
un genou à terre,
touché par une fulgurante usure :
il est amoureux
et ce sera sa blessure.
Dehors, on fait n'importe quoi
on oblige les gens à rester
dans les piscines
pour ne plus la voir
les voitures s'entrechoquent
parce que les chauffeurs
imaginent
ses grands yeux noirs
et ses sourcils rendus
espagnols
par la force d'un trait
français.
Comment est-on arrivé là?
Est-il possible que la muse nous méduse tous,
à Malaga ?
Par quel miracle
résister au modèle
pour coucher son effort?
A cette question je répondrai
que le peintre était plus amoureux
encore
que notre artiste
matador.
Plus:
http://www.diariosur.es/local/malaga/
http://www2.museopicassomalaga.org/02_1frameset.htm
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